Le TSA

Le Trouble du Spectre Autistique

Le TSA – Trouble du Spectre Autistique

 

 

Depuis 20131, les Troubles du Spectre Autistique englobent un ensemble de troubles neurobiologiques : le trouble autistique, le trouble désintégratif de l’enfance, le trouble envahissant du développement non spécifié et le syndrome d’Asperger.

Les TSA regroupent un ensemble de symptômes qui varient d’une personne à l’autre. Ils peuvent être plus ou moins présents et même évoluer au fil du temps. Le mot « spectre » permet d’intégrer toute la diversité des troubles et de signifier l’évolution possible des personnes au sein de ce spectre. On parle aussi de « continuum » du spectre autistique.

Les TSA concernent environ 700 000 personnes en France. Contrairement à une idée répandue, l’autisme n’est pas systématiquement associé à un retard intellectuel. Par exemple, le syndrome d’Asperger est un TSA associé à un très bon développement intellectuel. Cependant, un tiers des personnes concernées par un TSA présente une déficience intellectuelle, de gravité très variable.

Les garçons sont plus souvent atteints d’autisme que les filles (trois garçons pour une fille)2 mais, les outils de détection et d’évaluation de ce trouble ayant été essentiellement validés sur des populations de garçons, avec le risque d’occultation de signes propres aux filles, ce rapport pourrait encore évoluer avec les progrès de la détection.

Les symptômes des troubles du spectre autistique peuvent apparaître au cours des 2 premières années de vie, mais dans leur forme plus légère, ils peuvent ne pas être détectés avant l’âge de scolarisation.

Les principales caractéristiques observées chez les enfants atteints d’un TSA sont les suivantes :

Difficultés sur le plan des interactions sociales

Chez les enfants autistes apparaissent des difficultés de développement et de compréhension des interactions sociales. Cognitivement, les TSA altèrent négativement la capacité du jeune à considérer le point de vue de l’autre ou à ressentir ou comprendre le vécu des autres.

Contrairement aux idées reçues, tous les enfants autistes ne sont pas « dans leur bulle ». Certaines personnes autistes ont envie d’être en relation avec d’autres personnes, mais ne savent pas forcément comment s’y prendre, comprenant généralement peu les règles sociales implicites. Ils vont initier des interactions, mais souvent d’une manière inappropriée. D’autres enfants n’auront pas d’intention relationnelle vers une autre personne, préférant avoir recours seuls à leurs propres activités. Les enfants autistes éprouvent des difficultés à comprendre et à partager les pensées et les émotions des autres personnes. Ils n’expriment généralement pas ou peu d’intérêt pour les jeux collectifs ou ceux faisant appel au « faire semblant ».

Difficultés sur le plan de la communication

Les enfants autistes présentent des anomalies de la communication verbale ou non verbale, que ce soit au niveau de la compréhension ou de l’expression.

  • Concernant le langage oral, on observe des particularités sémantiques, de syntaxe et de l’écholalie (répétition d’un mot ou une phrase entendue sans forcément en comprendre le sens et parfois sans que le contexte s’y prête). Le jeune qui présente un TSA ne saisira pas les sous-entendus ou les blagues de second degré (ex. : il pleut des cordes).
  • La communication non verbale subit également des altérations : pas de pointage avec le doigt, incompréhension de l’utilisation de l’intonation ou de l’expression faciale, non-reconnaissance des gestes, des émotions ou du regard, peu de mimiques…

 

Difficultés sur le plan comportemental

 

Les enfants autistes adoptent des comportements répétitifs et stéréotypés et se concentrent sur des activités et des intérêts restreints. Ces troubles se manifestent aussi bien dans leurs gestes (balancement, battement de mains…) que dans leur utilisation d’objets (alignement, utilisation répétée du même objet…). Ces enfants vont aussi exiger un mode de vie rythmé par des routines : en effet, ils se sécurisent dans la routine pour comprendre leur environnement. Ainsi, le moindre changement, une situation imprévisible ou les moments de transition, peuvent provoquer chez eux une grande détresse ou des réactions émotionnelles (angoisse, panique, colère ou agressivité) disproportionnées. Ces personnes qui semblent souvent indifférentes aux monde extérieur donc peuvent, de manière paradoxale, y être extrêmement sensibles : la lumière, le contact physique ou certaines odeurs peuvent déclencher des réactions de rejet très fortes.

L’autisme et les autres TSA s’accompagnent souvent de troubles du sommeil, de problèmes psychiatriques (dépression, anxiété), de troubles du développement (trouble de l’apprentissage, TDAH). Près d’un autiste sur cinq souffre également d’épilepsie.

Le diagnostic du TSA repose sur l’observation attentive de l’enfant dans un contexte de jeu, le signalement des parents et des autres soignants, ainsi que sur des tests de dépistage normalisés spécifiques à l’autisme.

La plupart des personnes répondent mieux à des interventions comportementales structurées. 

 

 Références : 

1 – AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth Edition (DSM-V). Arlington, VA: American Psychiatric Association, 2013.

2 – R Loomes, L Hull, W Polmear & L Mandy. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry (2017) 56(6):466-474 ; doi: 10.1016/j.jaac.2017.03.013.

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